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a propos ( 24 mai, 2007 ) les maîtres de guerre au milieu d’un rêve j’ai senti des larmes couler sur mes joues. la douleur profonde de la solitude brûlait mon âme à en mourir. je voyageais dans un monde où tout espoir s’était enfui, j’avançai seul, sans présence, sans âme. les miens n’étaient plus, et la terre de mes ancêtres n’existait plus que dans le miroir des rêves. je restais là, suspendu à l’échelle du temps, en équilibre instable au dessus d’un vide immense. cette époque, votre époque, n’est pas la mienne, les souvenirs sont mon seul refuge et malgré la force de mon esprit, je me sens faible dans un monde sans cœur et sans profondeur. homme, qu’as-tu fais du monde des hommes légendaires ? qu’as-tu fais du monde des dieux et des légendes ? les souvenirs de centaines et de centaines de générations d’hommes me reviennent comme le flots soudain d’une vague sur une plage, ramenant à chaque ressac les images comme autant de grains de sable. j’étais encore jeune et ma formation à l’école des chevaliers dragon était difficile et intense. les professeurs étaient durs, mais juste. l’erreur était difficilement admise mais pourtant source d’une incroyable richesse. nous travaillions à tout type d’entraînements, j’excellais dans l’art de l’épée tout en étant un piètre archer. je m’entraînais des heures durant à manier l’arme noble de générations d’elfes. j’apprenais vite et mes compagnons d’armes suivaient mes progrès avec une pointe de jalousie. ma venue au monde, telle que la décrivait mes camarades était la source de quolibets en tout genre, que je faisais vite taire lors des combats à l’épée. bon nombre furent ceux qui tâtèrent le bois dur de l’épée d’entraînement dans des assauts que je voulais sauvage et vengeur. j’étais seul, les maîtres de combat ne voulait pas encourager l’esprit d’équipe dans cette première année d’étude, je ne comprenais pas pourquoi, je savais que la guerre ou la défense ne pouvait se faire seul et qu’une équipe soudée de dix guerriers valait plus que cent fantassins désunis. je pensais qu’il s’agissait sans doute de forger nos âmes et nos corps avant de faire de nous des stratèges. les chevaliers dragons étaient la noblesse de la force militaire des elfes et notre destin était, outre le fait de protéger notre pays, de devenir les commandants des forces militaires de notre peuple. nous étions, malgré notre jeune âge, respectés et il était facile d’attirer, à cette époque, les sourires des jolies jeunes filles. j’avais peur de cette expérience, j’étais tout à mon éducation, et le travail imposé par nos maîtres ne nous permettait pas de faire naître un sentiment d’amour, ou d’attirance pour ces jeunes femmes, pourtant si belles. les elfes sont beaux, il s’agit d’un peuple magnifique. tout dans ce peuple évoque l’art. les gestes du quotidien sont autant d’actes où la magie et la beauté sont inscrites. même tuer, semble un exercice où la médiocrité est proscrite. je savais que nos classes, allait durer des années et que de nombreuses surprises nous attendaient sur cette voix. j’allais bientôt être placé devant cette réalité… et les larmes coulent sur mon visage durci par des milliers d’années et par tant de combats. publié dans non classã© par elwandir poster un commentaire -- ( 3 mai, 2007 ) apprentissage je grandissais en force et en sagesse, mon dragon aussi. je dis mon dragon, car déjà à l’époque, mon âme était soudée à la sienne. je forgeais mon esprit et mon corps au rythme de sa croissance… j’étudiais le maniement de l’épée, que mon père avait forgée pour moi, dans les forges sacrées du peuple des elfes… le fer de cette épée était extrait des mines elfiques, et choisi avec talent par les maîtres forgerons, experts dans l’art de faire parler le métal. mon père me disait qu’il voulait que ma lame soit le reflet de mon âme, l’extension de mon corps et de ma noblesse. je ne comprenais pas ces mots, car la guerre n’était pour moi qu’un jeu cruel, dont les règles insensées mettaient en jeu des adultes inconscients de la valeur de la vie. mon père ne comprenait pas ma pensée, et nous discutions souvent sur ma conception de la bataille, il trouvait mon engagement dans le combat, trop philosophique… je concevais l’art de l’épée comme un art sacré visant à défendre sa vie et celle du peuple placé sous sa protection. il fallait que je devienne plus incisif, et que je sois prêt à tuer ou à être tué. mon père m’entraîna un jour dans un tournoi organisé, dans ces temps de paix, par les chevaliers dragon. ce tournoi devait permettre aux chevaliers et à leurs montures de tester leurs aptitudes, à l’art du combat et à la compétition. je ne comprenais pas cet engouement pour ce jeu, mais je suivais de bonne grâce mon père, car j’étais fier de son statut de chevalier. je ne m’attendais pas à ce qui allait se passer. le tournoi, la joute, avait ses lettres de noblesse au sein du peuple des elfes et j’assistais à un spectacle magnifique, entouré de couleurs, d’armes et de noblesses. les elfes forment un peuple fier et élégant et je retrouvais dans cet événement toutes les qualités de mes congénères. les batailles s’enchaînaient, dans un rythme effréné et je fus surpris de constater que bon nombre de chevaliers étaient accompagnés de leurs fils. la fierté, se lisait sur les visages des jeunes disciples bien souvent entraînés par leurs pères, pour devenir les gardiens de la terre du peuple des forêts. j’interrogeais mon père, sur le fait que je ne connaissais pas les futurs combattants qui évolueraient à mes cotés dans la bataille ou dans la protection de nos terres. il me fit cette réponse que je n’oublierai jamais, ce jour est dédié à cela… après ces quelques mots, il m’entraîna à l’écart du camp et me revêtit d’une armure grossière faite de plaques, me couvrant le torse et les jambes. je frémis… j’allais affronter, dans un combat pour le jeu, les fils des chevaliers dragon. je ne me sentais pas prêt. je ne savais pas à quel point je me trompais. je me retrouvais dans l’arène, accompagné des fils des protecteurs, tous aussi surpris que moi, chacun une épée de bois à la main et dépourvus d’une quelconque animosité… le son d’une corne retentit et un elfe paré des couleurs de la guerre, nous incita à batailler. il cria des mots étranges que je n’avais jamais entendus, un verbe étonnant et dépourvu de sensibilité… galvanisé, je me jetais littéralement sur mon adversaire le plus proche, avec toute la fougue et l’impatience de mon âge. le jeune aspirant chevalier se fendit pour parer mon attaque, mais la force de mon attaque maladroite, suffit à faire voler en éclat l’arme fragile de mon adversaire, qui sous la surprise tomba à la renverse. je me mettais en garde et écartais l’attaque d’un concurrent qui venait de m’assaillir. je sentais la colère monter et mon épée ridicule fendit l’air dans l’espoir de frapper mon ennemi… je fus surpris par l’agilité de mon adversaire qui évitait toutes mes attaques avec la facilité du roseau qui se courbe sous l’effet du vent. puis la foule, entonna un chant qui me fit basculer dans un autre monde, les dragons réunis autour de l’arène, joignirent leurs voix dans un cri étrange, ressemblant aux incantations de milles magiciens. un voile gris traversa mon regard, et le goût du sang emplit ma bouche. pendant quelques minutes, je ne fus plus moi-même, et c’est avec peine que je relate ce qui se passa après. je saisi à la gorge mon ennemi et je lui envoyais un coup de pied qui le fit rouler par terre, je me précipitais dans le même temps sur un duo de lutteur, emmêlé dans une joute sauvage et décousue. j’assénai avec force et détermination des coups d’épée sur les membres des deux combattants, sans aucune méthode, ni technique, dans un acte froid et dépourvu de logique. les deux jeunes elfes finirent pas céder, et demander grâce sous la ferveur de mes coups. il ne restait qu’un elfe debout à ce moment là et mon regard croisa le sien. il y avait la même détermination mêlée à une sorte de haine. nos corps se jetèrent d